Rencontre avec Cécile Arabeyre
au Cap, Afrique du Sud

 

 

Née en Ariège, Cécile Arabeyre s’est installée il y a plus de vingt ans en Afrique du Sud. Elle crée sa société de service en 2005, et gère aujourd’hui une équipe de 250 salariés. Rencontre


Quelles sont vos attaches avec la région?

Je suis née à Foix en Ariège, et j’ai fait mes études à Toulouse, d’abord à l’Université Paul Sabatier puis à l’IAE. Mais je dois dire que j’ai plus vécu en Savoie, où se sont finalement installés mes parents, qu’en Occitanie. Cela dit, mon grands-parents côté paternels étaient toujours en Ariège, à Ax-les-thermes, et nous y allions beaucoup, d’où mon attachement encore très fort à ma région natale.

Pourquoi êtes-vous partie en Afrique du Sud après vos études ?

C’est tout simplement un choix lié au poste qu’avait mon père. Il travaillait pour le groupe Pechiney, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai vécu en Espagne mes toutes premières années et que nous étions allés nous installer dans les Alpes, ma région du côté maternel, par la suite.
Nous avons beaucoup déménagé quand j’étais enfant pour suivre les mutations de mon père.  En fin de carrière il a été envoyé en Afrique du Sud. En 2000, j’ai donc fait le choix, après mes études, de rejoindre mes parents et de chercher du travail sur place.
J’ai d’abord été dans le Nord, près du parc national du Kruger, ou j’ai fait des petits jobs, comme prof de français ou de mathématiques. Mais en Afrique du Sud, on apprend très vite à devenir entrepreneur, d’autant plus que les formalités sont très simples. J’ai donc créé ma société de consulting en 2002.
Quand mes parents sont rentrés en France, j’ai souhaité m’installer au Cap, qui est une ville beaucoup plus cosmopolite. La région du Cap est aussi une région qui a de nombreux points communs avec l’Occitanie: la mer, la montagne, le vin, la nature, mais c’est un autre sujet!
Aujourd’hui, je vis au Cap, avec mon mari sud-africain anglophone et mes trois enfants que nous avons inscrits à l’école allemande. Il y a en  effet un grande communauté allemande installée ici au Cap et le système scolaire impose aux enfants la pratique d’un deuxième langage officiel (il en existe 11 au total dans le pays, dont l’allemand). Les enfants pratiquent du coup 4 langues, l’Anglais, le Français, l’Afrikaans, et donc l’Allemand. 

 

Et professionnellement, vous êtes toujours consultant?
Depuis plus de 15 ans, je dirige un centre de service international. J’ai créé la société Overseas Administration Management en 2006 et aujourd’hui, nous employons un peu plus de 250 salariés. Notre rôle est de venir en appuis de nos clients, qui au travers de leurs 148 implantations, rayonnent aujourd’hui dans 99 pays dans le monde.  Nous travaillons avec l’ensemble du continent africain mais aussi avec toute l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie.
Nos services incluent essentiellement tout ce qui tourne autour du service client et du marketing mais aussi la comptabilité, finance et le contrôle de gestion etc. Nous avons aussi une équipe de webdesign qui construit et maintient les sites internet.
En clair, c’est un “travail à la carte”. On ne sait pas dire non.
Nous travaillons en français, anglais, allemand et en hollandais pour des sociétés qui peuvent être basées un peu partout dans le monde. J’ai beaucoup voyagé mais j’avoue que maintenant, je préfère rester au Cap et propose à des personnes de mon équipe de le faire.

Comment avez-vous découvert Racines Sud?
Je dois dire que nous rentrons en France tous les deux ans et que cela n’est pas beaucoup. Dernièrement, j’ai découvert Racines Sud et j’ai trouvé vraiment intéressant de pouvoir renouer des liens avec les régions d’origine par le biais d’un réseau et, pourquoi pas, d’échanges professionnels. Cela peut faciliter les contacts quand on doit travailler pour une entreprise au bout du monde, tout en renforçant les liens avec sa région d’origine.
Et puis, j’aime avoir des jeunes stagiaires qui souhaitent passer trois ou six mois dans un pays anglophone. Et je pense que je peux peut-être les aider, s’il y en a que cela intéresse par le biais de Racines Sud! Je peux les intégrer dans l’entreprise, éventuellement, ou au moins leur ouvrir mon carnet d’adresse. Ça rend service à tout le monde !

 

cecile.arabeyre@overseasam.com 

 

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